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Le modèle anthropologique homéopathique considère que c’est l’énergie vitale qui maintient l’organisme en équilibre. L’énergie vitale selon Hahnemann possède deux forces.
La force de génération
La tendance au déséquilibre est possible du fait de la capacité qu’à la force vitale d’entrer en résonance avec des processus pathogènes (exogènes ou endogènes) et de produire des symptômes. C’est en allemand “Erzeugungskraft” (Organon §21) : force de génération ou production. Cela signifie que l’énergie du processus pathogène entre en résonance avec l’énergie vitale et génère un désaccord de cette énergie vitale. C’est la capacité de l’énergie vitale à recevoir une autre énergie et de donner naissance à un processus pathogène. Une fois ce processus pathogène initié, il va se développer et s’accroitre sans tendance naturelle à la guérison.
La désorganisation globale – qui affecte d’emblée la globalité du système – se traduit par des symptômes périphériques somatiques ou psychiques. Un symptôme ou maladie localisé dans un organe n’est pas une entité isolée du reste de l’organisme mais la manifestation localisée du déséquilibre global.
Dans le corps humain, les homéopathes ont démontré que la désorganisation évolue de bas en haut (de la tête vers les pieds), de l’extérieur vers l’intérieur (de la peau vers les organes internes), des organes superficiels vers les organes profonds (par exemple des articulations vers le cœur ou le cerveau) et d’un état émotionnel superficiel vers une névrose ou une psychose (Loi de Hering).
La force de conservation
Face à ce déséquilibre généré, la force vitale à la capacité de réaction, de façon à maintenir l’homéostasie, c’est en allemand “erhaltungskraft” qui signifie force de conservation ou préservation. Cette seconde qualité est la capacité à s’opposer à l’action primaire déséquilibrante. Cette réponse secondaire opposée en direction et en intensité à l’action primaire est la capacité d’auto-préservation de la force vitale. Hahnemann en parle au § 63 : “Chaque force qui agit sur la vie, chaque médicament, modifie la force vitale plus ou moins et apporte à la santé certaines modifications de durée plus ou moins grande. Nous appelons cette effet l’action primaire. Bien que cet effet soit produit par la force médicinale et vitale, il appartient néanmoins davantage au domaine médicinal. Notre force vitale s’efforce de s’opposer à cette action primaire. Ainsi sa réaction d’auto-préservation – erhaltungskraft -est une activité automatique de contre-réaction que l’on appelle réponse secondaire.”
Cependant si cette force d’opposition est capable de maintenir l’homéostasie dans les circonstances habituelles de la vie, la genèse d’une maladie chronique dans l’énergie vitale de l’individu ne peut pas être surmontée par cette force et nécessite l’intervention d’une force médicinale semblable qui va venir par résonance neutraliser la maladie naturelle.