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Nous recommandons à nos lecteurs de lire auparavant la partie sur les maladies chroniques et notamment la constitution.
Introduction
L’essentiel:
le modèle de typologie systémique décrit les variétés de phénotypes humains (ou “terrains”).
Le phénotype comprend la constitution (niveau du corps), l’humeur (niveau de l’énergie) et le tempérament (niveau de l’esprit).
Par raccourci et par soucis de simplification, nous considérons comme équivalent les termes constitution et phénotype.
Le Modèle de Typologie Systémique est un modèle nouveau et transdisciplinaire qui intègre des systèmes typologiques et mythologiques variés et complexes. Chacun d’eux exprime des champs complémentaires et interdépendants de l’être humain. La typologie systémique intègre des typologies et des mythes traditionnels et modernes. Au niveau traditionnel nous pouvons citer: les trois humeurs de l’Ayurveda, les cinq éléments du taoïsme, les cinq familles de sagesse du Bouddhisme, la structure de l’âme selon Platon et les néo-platoniciens, les neuf points de l’ennéagramme. Pour les typologies modernes nous avons utilisé entres autres: les somatotypes de Sheldon, les cinq structures de caractères de Reich et Lowen, les types psychologiques de Jung, le modèle circumplexe des émotions de R. Plutchick, la théorie du renforcement sensitif de Gray.
Ce qui est caractéristique de notre travail est que nous avons trouvé une structure universelle en arrière-plan de toutes les typologies que nous avons appelé la Matrice Universelle. Celle-ci est systémique dans le sens que toutes les parties de sa structure sont interconnectées entre elles dans un jeu dynamique et constamment évolutif.
La Matrice Universelle.
La typologie systémique s’applique avec succès à différents domaines tels que les médecines traditionnelles (homéopathie, médecine traditionnelle chinoise, médecine tibétaine, …), la psychothérapie ou la méditation de pleine conscience.
A la base ce modèle a été découvert par un homéopathe (l’auteur de ce site) pour sa pratique homéopathique et c’est dans ce cadre qu’il sera présenté sur ce site. Pour plus d’informations sur ce modèle, nous avons un site dédié.
A la base de ce modèle se trouve l’ennéagramme mais nous avons décidé de ne plus mettre ce nom en avant pour plusieurs raisons. D’une part nous nous sommes largement éloigné du modèle initial et d’autre part nous ne sommes quasiment jamais d’accord avec les typages réalisés dans la plupart des autres écoles d’ennéagramme. Le problème n’est pas comme certains le disent qu’il ne faut pas typer et que c’est à chacun de le faire (bien qu’en pratique ceux là même qui disent ne pas typer, typent plutôt deux fois qu’une…), mais plutôt qu’il ne vaut mieux pas typer si l’on ne dispose pas des compétences nécessaires.
Donc pour notre usage médical, nous disons que nous typons et nous le faisons pour chaque patient pour les besoins de notre pratique médicale en homéopathie. Cela ne signifie pas pour autant que nous allons dire aux patients qu’ils sont de tel ou tel type mais cela rentre simplement dans notre raisonnement médical homéopathique pour aboutir au simillimum, le remède le plus semblable.
Nous typons et nous apprenons à nos étudiants homéopathes l’art du typage. Je dirais même que le typage est notre spécialité. Nous avons une méthode que nous voulons être fiable et reproductible selon des critères scientifiques.
Application à l’homéopathie
La psore, selon une analyse logique de l’œuvre de Hahnemann, est le phénotype. Le modèle de typologie systémique décrivant la variétés des phénotypes humains, permet donc de caractériser la psore.
Selon toutes les médecines traditionnelles orientales et occidentales, il existe des types de constitutions (une taxonomie des phénotypes) qu’il est possible de définir et de diagnostiquer. L’intérêt de cette classification est bien évidemment qu’elle donne des outils pour la thérapeutique. En effet, chaque type de constitution présente des faiblesses physiologiques pour lesquelles les thérapies seront différentes. Il n’existait pas jusqu’à présent en homéopathie une telle classification des types de constitutions. Notre travail vient donc approfondir la psore de Hahnemann de façon à appliquer un nouveau niveau de similitude, la similitude psorique ou constitutionnelle.
Ainsi pour chaque type de constitution (chaque type de psore) il existe une série de remèdes adaptés à cette constitution.
Il est facile d’imaginer que cela facilite le travail du praticien homéopathe qui au lieu devant un cas de chercher un remède parmi 4000 (autant chercher une aiguille dans une botte de foin), caractérisera en premier le type de constitution, et ensuite limitera son choix de remèdes à ceux appartenant à la dite constitution. C’est mathématique.