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Hahnemann met dans son livre des “maladies chroniques” Psore, Sycose et Syphilis sur une sorte de pied d’égalité, et effectivement cela induit au moins deux types de confusion : la première que la psore est une maladie infectieuse et la seconde qu’il n’existerait que trois “miasmes” ou diathèses chroniques comme les ont nommées les homéopathes français.
Or la simple lecture des ouvrages du fondateur clarifie sans doute aucun ces deux confusions.
D’une part et nous allons le voir, dans l’œuvre de Hahnemann, la psore n’est pas la gale alors que la syphilis est bien la syphilis. Ce qu’il appelle psore n’a rien à voir avec la gale nosologique, contrairement à la syphilis, aux condylomes et à la tuberculose qu’il définit nosologiquement parfaitement. Il ne peut donc y avoir aucune confusion à ce propos.
D’autre part, Hahnemann ne limitait pas à trois le nombre des maladies chroniques puisqu’à la fin de sa vie il parlait de la tuberculose comme d’un autre miasme (in “préface de la traduction américaine de l’Organon par Charles Hempel“). Il n’y a donc aucune raison d’idéaliser ces fameux trois miasmes comme une sorte de trinité homéopathique à laquelle il ne faudrait pas toucher, puisqu’Hahnemann lui-même avait déjà ajouté un autre miasme infectieux, la tuberculose.
Sur cette base on peut en conclure qu’il existe d’une part les maladies chroniques dites psoriques et nous allons voir ce qu’elles représentent et d’autre part les maladies chroniques infectieuses, dont le nombre ne peut bien évidemment être limité à la syphilis, les condylomes ou la tuberculose.
Ayant donné le nom de psore à “l’hydre à neuf têtes”, nous allons analyser comment Hahnemann décrit et comprend cette entité puisqu’il s’avère qu’il ne s’agit pas de ce qu’on entend médicalement par gale.